Corman’aide

Sébastien Peiry Folly est présent les lundis et jeudis à l’école de Cormanon depuis janvier 2024. Il est à disposition des élèves pour les soutenir dans leurs difficultés relationnels, les écouter et les conseiller. Parmi les outils qu’il présente aux enfants, le « message clair » fait partie des incontournables. Il est également un soutien pour les enseignant-e-s et les parents dans le mandat éducatif. Il mène également des activités de prévention auprès des enfants. Ces activités de prévention sont présentées ci-après.

En collaboration avec une enseignante de 1-2H, Sébastien Peiry Folly est en train de développer un projet d’atelier d’identification des émotions pour les plus petits. L’idée est que les enfants identifient plus facilement leurs émotions et celles des autres et puissent ainsi se rendre compte quand les situations dérapent. Des précisions suivront quand le projet sera abouti.

Cette méthode bienveillante et non blâmante est un outil qui permet la gestion des situations d’intimidation en milieu scolaire. Elle se veut une démarche éducative et persévérante face à des situations de harcèlement-intimidation entre pairs.

Afin d’appliquer cette méthode, les enseignant-e-s de Cormanon ont été formé par REPER.

Un groupe ressource a été constitué et se réunit tous les lundis à 15h30. Il analyse les situations qui lui sont remontées. Via l’adresse cormanaide@edufr.ch, les différents acteurs de l’école peuvent transmettre leurs observations ou inquiétudes concernant une situation d’élève. Ce groupe détermine s’il s’agit d’une situation d’intimidation ou plutôt d’un conflit.
Dans le cas où il s’agit d’une situation d’intimidation, le groupe ressource définit la prise en charge de l’élève cible par le travailleur social qui prend alors contact avec les parents de ce dernier.
Le groupe ressource détermine également quel-le-s élèves pourraient aider l’élève-cible à se sentir mieux. Parmi ces élèves, le groupe choisit également des intimidateurs présumés. Une fois le groupe des IPT (élèves Intimidateurs Présumés et Témoins) constitué, le groupe ressource mandate deux intervenants (enseignants formés aux entretiens de préoccupation partagée). Ces intervenants sont des enseignant-e-s qui sont loin de la situation et n’en ont pas connaissance.
Les intervenant-e-s vont rencontrer individuellement, sur le temps d’école, chacun des élèves IPT, lors de trois entretiens. Chaque entretien aura lieu à une semaine d’intervalle. Les intervenant-e-s vont se présenter comme membres de Corman’aide étant au courant qu’un élève de la classe souffre. Il-elle demande à l’enfant s’il-elle s’en est également rendu-e compte et s’il-elle partage la préoccupation. Si ce n’est pas le cas, l’intervenant-e donne la mission à l’élève d’observer la situation durant une semaine. Ils-elles en rediscuteront alors la semaine suivante. Si l’élève partage la préoccupation, il-elle lui est demandé ce qu’il-elle peut faire pour que l’élève-cible se sente mieux (s’il-elle a été choisi c’est que le groupe ressource est convaincu qu’il-elle peut aider). L’élève peut alors proposer un geste, une action, une attention qu’il-elle mettra en oeuvre et dont il-elle rendra compte lors du futur entretien ou demander du temps pour y réfléchir et en parler lors de l’entretien suivant.
Le groupe ressource est informé de l’avancée de la situation de semaine en semaine.

Cette méthode permet alors de bouger les lignes et de casser la dynamique de groupe négative. Il permet également aux enfants intimidateurs de sortir de cette logique malsaine.
A noter que les parents des élèves IPT ne sont pas informés de la démarche par l’école, le but étant de pouvoir être réactif sans trop de contrainte administrative. Gardez bien en tête que si votre enfant a été mobilisé-e par le groupe ressource c’est que ce dernier est persuadé que votre enfant peut aider à la situation.

Si la méthode ne devait pas fonctionner et que les mauvais comportements perdurent, des sanctions seront alors prononcées à l’encontre des intimidateurs. Les parents seront alors informés de cette mauvaise évolution de la situation.

Le groupe ressource reste à votre disposition pour échanger et répondre à vos interrogations à cormanaide@edufr.ch

Auprès des classes de 7-8H, Sébastien Peiry Folly, en collaboration avec Anne-France Guillaume de l’association REPER, organise un atelier de prévention qui a pour but de sensibiliser les élèves aux situations de discrimination et d’intimidation. Les élèves développent une attitude critique face à certains comportements qui peuvent générer des conflits et des situations de violence. Ils et elles apprennent également certaines compétences pour gérer les situations conflictuelles ou discriminantes. Un parallèle est notamment fait avec l’utilisation des réseaux sociaux sur lesquels se cristallisent fréquemment les tensions entre les élèves.

Objectif: Les élèves comprennent les mécanismes de la discrimination et les impacts de l’intimidation sur les relations entre élèves. Les élèves comprennent que tout le monde joue un rôle dans les situations d’intimidation.

Dans la cour d’école, une zone calme a été définie. Cette zone permet aux enfants qui souhaitent être loin de l’agitation de rester tranquille.

Un banc, qui sera décoré par les classes, sera installé dans la cour. Ce banc de l’amitié, se veut être un lieu de réconciliation ou de bienveillance.

En cas de non respect des règles, les enfants reçoivent une fiche de réflexion qui est complétée à l’école puis transmise à la maison pour signature et prise de connaissance. Il est important pour l’école que les parents accompagnent également les enfants dans leurs réflexions afin de donner un message cohérent pour l’enfant, lui permettant de réparer ses erreurs et de se confronter aux limites qu’ils recherchent. La réflexion sur ces limites est centrale et permettront à l’élève d’évoluer en sécurité dans le contexte scolaire.

L’équipe réfléchit à mettre en place des conférences ou autres modes de sensibilisation par rapport à des thématiques qui prennent toujours plus de place dans la vie des enfants et débordent sur l’école. La thématique des smartphones nous préoccupe tout particulièrement.